COMMENT JUSTIFIE-T-ON L’EXCLUSION DES HOMMES EN GR DE HAUT NIVEAU ?

Peu de temps après la création de l’association GR-ADE (entre 2019 et 2021), nous avons décidé de démarrer notre activité en contactant l’ensemble des institutions ayant le pouvoir de mettre en place des compétitions pour les hommes ou de perpétuer la discrimination qui existe envers les hommes qui souhaitent pratiquer la GR au niveau international.

L’objectif étaient de comprendre les raisons qui justifieraient aujourd’hui la non existence de catégorie masculine mais surtout les raisons qui motivent la passivité généralisée de ces instituions. Des institutions qui, bien souvent, crient haut et fort les efforts qu’ils mettent en place pour lutter contre toutes les formes de discriminations…

Ainsi, au cours de nos 2 premières années d’existence, nous avons contacter :

  1. Le Comité International Olympique (CIO)

  2. La Fédération Internationale de Gymnastique (FIG)

  3. La Fédération Française de Gymnastique (FFGYM)

  4. Le président de la république française

  5. Le secrétariat d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations

  6. Le ministère des sports

  7. Le Défenseur des droits

Cette initiative nous a permis de comprendre plusieurs choses.


A) Ce qui constitue une inégalité (le fait d’exclure les hommes des compétitions de GR de haut niveau) est en réalité perçu et valorisé par les institutions sportives comme un moyen de promotion des femmes dans le sport et par conséquent une opportunité marketing permettant de promouvoir l’égalité hommes-femmes auprès du grand public.

Le CIO focalisera son attention sur un objectif de participation général de 50% d’athlètes femmes et 50% d’athlètes hommes sans se préoccuper des disparités qui peuvent subsister au sein même des sports.

“In regard to our goal of gender equality at the Olympic Games, please be aware our goal of 50 percent female representation should be reflected in the total number of female and male athletes at the Olympic Games, within this total number, we understand there may be sport-specific variations due to the nature of the event or discipline.”

Effectivement, dans un contexte où les femmes sont les premières touchées par les discriminations dans la vie courante, il est courant pour les institutions de concentrer l’intégralité de leur effort sur ce qui semblent directement toucher à l’augmentation de le a présence et l’amélioration des conditions des femmes.


B) La Fédération Internationale de Gymnastique semble être un peu perdue concernant cette situation.

Elle nous indique dans son courrier qu’elle est tout à fait ouverte à l’idée de mettre en place des compétitions internationales de gymnastique rythmique masculine. C’est un sujet régulièrement en discussion au sein de la Fédération. Néanmoins elle précise que très peu de fédérations nationales comportent des sections masculines et qu’il existent selon les pays, différentes “représentations” de cette GR masculine (faisant référence à la Gymnastique Rythmique masculine VS Gymnastique Rythmique masculine Japonaise). Elle aurait réalisé un sondage auprès de ces fédérations et le manque d’intérêt démontré par ses fédérations nationales ne l’inciterait pas à prendre d’initiative.

Elle nous renvoie ensuite vers les fédérations nationales.


C) La fédération Française de Gymnastique justifie leur manque d’action par le nombre de pratiquant qui serait trop peu élevé.


“En effet, très peu de gymnastes masculins concourent en individuel. Aussi, créer une catégorie dédiée allant jusqu’à l’a l’attribution d’un titre de champion de France à un gymnaste qui est seul dans sa catégorie n’a aucun intérêt sportif, dans la mesure où il n’y a pas de confrontation”.


Ce premier argument semble un peu bancal dans la mesure où, en 2009, L’Espagne a organisé son premier championnat national masculin avec 3 garçons. “Oui, mais ça, c’est en Espagne, on est en France ici ! Et bien figurez-vous qu’en France (et oui), en natation artistique, la Fédération Française de Natation (FFN) réalise des podiums au championnat de France composé d’un seul participant, notamment dans la catégorie de duo mixte qui est en plein développement (exemple DUO MIXTE au Championnats de France Elite Juniors à TOURS Du Vendredi 15 au Dimanche 17 Avril 2022). Donc ce n’est qu’une question de volonté. Et puis, c’est aussi une forme de soutien que de faire des aménagements en fonction du contexte actuel. Sans ces aménagements, il paraît très compliqué d’envisager de vraies retombés en terme de licenciés.

Elle nous renvoie ensuite vers la Fédération Internationale de Gymnastique.

“Enfin, la FFGym est affiliée à la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) qui définit les règles techniques de la Gymnastique Rythmique. A ce jour, la FIG ne reconnait pas la pratique masculine au sein de la gymnastique rythmique à quelque niveau que ce soit ni dans quelle catégorie que ce soit.”

D’accord, Et donc ?

La Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) ne reconnait pas les duos et pourtant Il y en a au championnat de France. L’espagne possède des catégories masculines même si elles n’existent pas au niveau international. La fédération Internationale ne défini pas la politique sportives des fédérations nationales..


D) Les institutions politiques nationales ne se sentent pas particulièrement concernés par le sujet, nous renvoient vers les institutions sportives avec leur sincère encouragement..


CONCLUSIONS

La Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) attend les fédérations nationales et les fédérations nationales attendent La Fédération Internationale de Gymnastique (FIG).

Mais dans ce cas, qui doit initier le mouvement ?

Bah c’est nous on dirait..

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